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Carnets de l’UX : faut-il lire des livres pour être un bon UX Designer ?
Lire permet-il d’apprendre plus et mieux ?
Comme Patrice Laubignat, je me suis posé la question : Les designers aiment-ils lire ?
J’ai toujours l’impression que les jeunes générations lisent de moins en moins de livres (cela ne veut pas dire que les vieux lisent encore beaucoup non plus).
L’arrivée des médias électroniques a chamboulé cette drôle d’habitude d’avoir la tête penchée sur des mots, les yeux dérivant lentement sur des phrases, pendant de longues minutes, parfois entre quelques stations de métro, dans le train ou en voiture, ou plus fréquemment allongé dans un transat sous le soleil, quand soleil il y a.
Bref, on a l’impression que de moins en moins de gens lisent des livres.
Et quand je pense à l’UX et à la façon d’apprendre l’UX, je me demande si les UX designers ont lu beaucoup de livres (ou au moins un) pour apprendre leur métier.
Car si le livre semble un truc de l’ancien monde, ça reste pour moi encore, le meilleur moyen d’accumuler des connaissances et de s’enrichir en profondeur sur la manière de faire son métier.
J’ai tout appris dans les livres. Autodidacte par nature, ils ont toujours été ma porte d’entrée sur le savoir et j’ai toujours lu beaucoup de livres pour comprendre quelque chose. J’ai appris à coder en PHP et en Java grâce à des livres. Je me suis cultivé en UX grâce à des livres. J’ai élargi mes horizons sur le marketing ou les enjeux sociétaux dans des livres.
Plus qu’un enseignant, plus qu’une vidéo ou un cours en ligne, seul les livres me permettent d’avoir ce moment où mon cerveau peut avaler à la vitesse grand V une somme de connaissances et de la régurgiter le moment venu.
Je n’aurais pas connu les lois de la Gestalt, les critères de Bastien et Scapin, la loi de Fitts et tout un tas d’autres choses sans les avoir lues et ingérées dans ma petite cervelle de moineau.
Plus que la lecture sur un écran, être seul face à un bloc de papier (je ne suis vraiment pas adepte du livre électronique) permet d’avoir ce rapport à la connaissance dans un temps qui est celui de l’humain et pas celui de la machine. Ce que je veux dire, c’est que la lecture d’un livre s’adapte à notre rythme et nous évite cet espèce de frénésie permanente qu’impose les écrans.
Lire un livre permet de prendre son temps, de ne pas être distrait par autre chose, et surtout, surtout, de relire, de revenir en arrière, bref, de pouvoir emmagasiner la connaissance sans être contraint par le support de lecture, mais bien d’en être le maître.
C’est pour ça que je m’étonne encore de la réponse de cette personne qui m’avait dit qu’elle n’avait pas besoin de livre pour apprendre l’UX. Je trouve ça dommage.Je crois, au contraire, qu’on ne peut pas apprendre quelque chose sans s’immerger dans la littérature professionnelle qui, seule, permet de faire le tour complet et en profondeur d’un sujet.
Lire un livre, c’est plus que de vouloir apprendre des trucs et astuces, comme on le voit trop souvent sur le Web, c’est se transformer profondément, se métamorphoser, devenir un être meilleur et plus compétent dans son métier.
Alors pourquoi ne pas lâcher un peu votre sacro-saint téléphone et revenir un peu à l’ancien temps : celui des livres ?
Les trois livres qui m’ont le plus marqués et appris :
- Ergonomie Web, d’Amélie Boucher
- Ecommerce User Experience de Jacob Nielsen
- Don’t Make me Think, de Steve Krug