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Pourquoi il faut se former à l’UX, même si vous n’êtes pas UX designer ?

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Pourquoi il faut se former à l’UX, même si vous n’êtes pas UX designer ?

Par Olivier Sauvage, fondateur de Wexperience

Si vous n’êtes pas UX designer, devez-vous vous y connaître en UX ? Devez-vous comprendre absolument comment se construisent les interfaces ou bien comment les utilisateurs d’une app ou d’un site se comportent ?

Dans cet article, je vous explique pourquoi vous et vos collaborateurs vous devriez vous former à l’UX, même si vous ne voulez pas faire de l’UX.

Si vous êtes dans le domaine du marketing, du développement informatique, ou si même, votre fonction ne vous amène pas au quotidien à réfléchir sur des problèmes d’expérience client, mais que vous êtes quand même au contact de réflexions en rapport avec le digital, avez-vous besoin de notions d’UX pour exercer votre métier ?

J’ai personnellement la conviction que oui. Que pouvoir comprendre en en ayant les bases les notions particulières qui font qu’une interface sont bonnes ou mauvaises pourront vous aider à mieux accomplir votre job.

Pour quelles raisons ?

La raison essentielle ? Parce que l’UX est devenu un enjeu incontournable du digital, mais ça n’est pas tout…

Parce que l’expérience utilisateur est devenue centrale dans la réussite des projets digitaux. Il ne suffit pas de savoir développer un bon produit numérique, il faut aussi qu’il soit facile à prendre en main par ses utilisateurs et que ceux-ci parviennent à accomplir facilement ce qu’ils doivent faire pour en assurer le succès.

Or, si vous n’avez que des notions éparses de l’UX et de la conception centrée utilisateur, vous ne pourrez pas saisir les notions et les enjeux principaux d’un projet digital. Vous continuerez à commettre les mêmes erreurs que d’habitude.

Les 5 erreurs classiques de l’UX faites par les non UX

Erreur n°1 : Se baser sur le bon sens

Ce qui est l’erreur la plus courante dans ce domaine. On se base sur ses convictions, on croit qu’elles sont les bonnes, alors, qu’en réalité, elles ne sont que la résultante de votre expérience personnelle, pas de celles d’un ensemble de personnes, dont les compétences et les habitudes ne sont pas du tout les mêmes que les votres. Vous baser sur votre bon sens revient à penser que tout le monde agit comme vous : ce qui est faux et ne vous permet que d’aborder 5% d’un problème d’UX.

Se baser sur le bon sens revient à n’aborder que 5% d’un problème

Dans la vraie vie, il n’y a pas qu’un utilisateur. Souvent, les designers sont amenés à travailler sur des systèmes qui comptent des dizaines de milliers d’utilisateurs, parfois plus. Au sein de ces groupes, il y a une infinité de profils, de comportements, ayant tous des habitudes plus ou moins différentes. On doit donc créer une ergonomie qui puisse satisfaire au mieux à tous ces profils. Et ça, c’est vraiment difficile. A tel point que, parfois, il faut créer plusieurs interfaces pour un même produit ou même service…

Erreur n°2 : Avoir des préjugés sur ses utilisateurs

Je crois que c’est un des pires travers que l’on a quand on a une connaissance limitée de l’UX. Penser que les personnes âgées sont nulles ou que les jeunes sont des génies de l’interaction.

Ou même, penser, de manière générale, que ses utilisateurs sont des incapables.

Un utilisateur peut être très à l’aise dans un environnement, et très mal à l’aise dans un autre environnement.

La réalité est beaucoup plus nuancée et complexe que cela. Un utilisateur n’est bon que par rapport à un système donné, mais il peut être mauvais sur un autre système. Par exemple, je me souviendrai toujours de ce jeune gamer qui trouvait trop facile un centre commercial en 3D, parce qu’il avait l’impression de jouer sur un mauvais jeu, et que ça lui rendait l’expérience insupportable…

tandis qu’une vieille dame se débrouillait bien mieux que lui, parce que l’interface était somme toute simple et correspondait bien à ses habitudes.

Faire de l’UX, c’est déjà comprendre ça.

Erreur n°3 : Confondre l’esthétique d’une interface avec son efficience

L’efficience, c’est la notion d’efficacité d’une interface par rapport à un utilisateur…

On a très souvent tendance à confondre une interface que l’on trouve jolie, sympathique, correspondant à nos goûts personnels, avec une bonne interface…

Ce qui est beau ne crée pas forcément une bonne UX

Or, ça n’est pas parce qu’une page est bien présentée qu’elle répond bien aux exigences des utilisateurs… C’est même souvent très trompeur…

La preuve, ces magnifiques pages animées créés par des designers d’interaction qui produisent des effets merveilleux, mais qui se révèlent à l’usage usants, inutiles et lourd. Bref, ça n’est pas parce que vous trouvez ça beau que ça procure une bonne UX.

Erreur n°4 : Croire que l’UX, c’est magique et ça permet de faire exploser son chiffre d’affaires

Je lis tellement de posts sur les résultats miracles de l’UX.

Des boutons qui augmentent le taux de transfo de 400%.

Des formulaires simplifiés qui augmentent le nombre de leads.

Etc.

L’UX n’est pas une potion magique, mais une médecine douce

J’en ai déjà fait un post récemment. Non l’UX ne va pas vous rendre riche (ou rendre la société de vos actionnaires plus riches). Il existe très peu de cas où l’amélioration de l’UX améliore drastiquement la conversion d’un site ecommerce.

On pourrait dire une chose de l’UX, c’est qu’elle est une médecine douce… On l’instille à petite dose et elle travaille en longueur dans le temps sur votre site ou votre app… Et c’est aussi pour ça qu’elle est si difficile à mesurer.

Erreur n°5 : Se fier tel quel aux trucs et astuces des réseaux sociaux

Vous en avez déjà vu tellement… des listes de trucs et astuces qui vous garantiront une meilleure UX.

Alors, certes, la plupart ne sont pas faux… mais ils oublient une chose : une bonne ergonomie ne l’est que dans un contexte donné et en fonction de ses utilisateurs. Ce qui être bon là, peut ne pas l’être ici.

D’où la complexité de l’UX designer… S’inspirer de ce qui a déjà été fait, mais sans jamais copier… Et tester systématiquement.

Alors pourquoi se former à l’UX finalement ?

Parce que justement, trop de gens amenés à travailler sur des projets numériques commettent ce genre d’erreur, se trompent et ont de mauvaises croyances.

Résultat : les dialogues qu’ils engagent avec les vraies UX designers sont compliqués, biaisés, et souvent conduisent à de mauvaises décisions, à cause de nombreuses incompréhensions.

En vous formant à minima à l’UX, cela vous permettra de mieux comprendre ce qu’est vraiment l’UX… A quoi ça sert ? Et comment bien l’utiliser dans vos projets avec ses différents intervenants.

👉 Vous baserez vos points de vue non plus sur l’intuition, mais sur l’observation.

👉 Vous arrêtez d’avoir des pensées toutes faites sur vos utilisateurs.

👉 Vous éviterez de vous précipiter trop vite sur des solutions trop faciles.

👉 Vous ne vous laisserez plus avoir par l’apparence des choses.

Et si tout ça ne vous suffit pas, alors suivez la formation que je donne et qui vous donnera toutes les clés pour pouvoir parler et comprendre l’UX presque comme un vrai pro 😉


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