L’interview du jour : l’IA redonne la primeur aux designers

L’interview du jour : l’IA redonne la primeur aux designers

Fast Company a interviewé Shanon Butler, la lead designer de Dropbox sur le rapport entre les designers et l’IA. Dropbox est un saas qui compte plus de 20 millions d’utilisateurs et a réalis2 un chiffre d’affaire de 2,4 milliards de dollars en 2024.

“Les IA ne vont pas remplacer les humains ou voler le travail des créatifs”

L’équipe de design de Dropbox utilise désormais l’IA au quotidien, mais pas comme un outil de remplacement. Au contraire, l’IA est intégrée à tous les processus de design, mais sert essentiellement à aider et à améliorer le travail de designer. Plutôt que leur prendre leur travail, elle les rend plus productifs et plus créatifs.

Dans la phase de prototypage, elle souligne le rôle de Curse et de Make dans Figma qui ont permis de réduire drastiquement le temps pour produire des prototypes. Il suffit désormais de quelques heures plutôt que de quelques jours pour produire une ébauche.

Dans la phase de production, elle explique comment Dropbox a mis en place des canaux de conversation dédiés à l’IA où n’importe quel personne de l’entreprise peut accéder facilement et rapidement aux guidelines de l’entreprise.

En éliminant les tâches fastidieuses […], nous donnons aux gens les moyens de devenir encore meilleurs dans leur domaine

Shanon Butler n’est pas une IA addict, au contraire, et elle souligne à quel point l’IA libère les énergies et permet aux designers de se concentrer sur l’innovation plutôt que sur la production.

Pour elle, l’IA est une bonne nouvelle, car elle permet de replacer l’humain au cœur de la réflexion, plutôt que de s’occuper de problématiques de performances. Le temps libéré par les IA serait utilisé pour plus de créativité, plus d’imagination, et plus de temps disponibles pour imaginer de nouveaux moyens de servir ses clients.

L’IA a ses limites, affirme-t-elle : “Elle est incapable de prendre des décisions. Elle ne saisit ni les nuances culturelles, ni l’intuition propre à une marque, ni les subtilités des comportements humains qui fidélisent la clientèle sur le long terme. C’est là que les designers prennent toute leur valeur.”

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