Blog
Retour aux articlesL’UX deviendra un critère Google en mai 2021
Partager
Catégories
L’UX deviendra un critère Google en mai 2021
Cela avait déjà été annoncé plus tôt dans l’année, mais vient d’être confirmé sur le blog de Google hier, l’UX deviendra bien un critère de ranking dans son algorithme de SEO.
Autrement dit, pour être bien référencés, tous les sites devront faire attention à l’expérience utilisateur qu’ils fournissent.
- Comment Google mesure-t-il cette expérience utilisateur ?
- Comment devez-vous analyser votre site ?
- Et comment optimiser votre UX selon Google ?
Je vais essayer de répondre ici à ces questions pour vous aider à y voir plus clair.
Qu’est-ce que l’UX selon Google ?
Grossièrement, Google prend en compte 5 critères pour évaluer l’UX d’un site :
- La compatibilité mobile
- La navigation sécurisée
- La connexion sécurisée
- Les fenêtres intrusives
- Et dans ce que Google appelle les Core Web Vitals :
- Le Largest Contentful Paint (LCP)
- Le First Input Delay (FID)
- Le Cumulative Layout Shift (CLS)
Comme vous le voyez, certains de ces critères sont “humainement” compréhensibles. D’autres un peu moins 😉 Voyons voir un peu tout ça de plus près !
1/ La compatibilité mobile
C’est bien sûr le critère plus simple à comprendre, puisque pour Google, un site n’offrant pas une compatibilité complète en terme d’interface avec les écrans mobiles (smartphones et tablettes) sera pénalisé dans son ranking.
On est en 2020 : si votre site n’est pas encore “responsive”, je vous invite à arrêter votre lecture ici et à vous tourner au plus vite vers votre agence pour faire cette évolution. Vous pourrez continuer reprendre tranquillement votre lecture (assis au coin du feu, avec une bonne pipe et un verre de Cognac, si ça vous plait).
2/ & 3/ La navigation sécurisée et la connexion sécurisée
Je passerai rapidement sur ces 2 critères, car ils sont purement techniques :
- Google pénalisera tous les sites présentant un danger de sécurité pour les utilisateurs :
- téléchargement automatique d’un malware
- script malveillant
- etc
- Si votre connexion n’est pas https, vite dépêchez-vous de le faire !
En ce qui me concerne, il ne s’agit pas de critères à proprement parler UX, mais ils permettent simplement de rappeler que les gens malhonnêtes seront punis 😁
4/ Les fenêtres intrusives
Oh que je rejoins Google sur cette chasse aux fenêtres intrusives, d’autant que je m’en plains régulièrement sur Twitter !
Qu’est-ce qu’une fenêtre intrusive ? Eh bien, ce sont tout simplement ces “popup” ou “popin”, ces petits écrans interstitiels, qui pourrissent la vie des internautes pour les détourner de leur navigation et leur proposer ou leur demander quelque chose sans rapport avec leurs objectifs.
Vous voyez quoi ?
- Les demandes d’abonnement à une newsletter qui s’affichent pendant que vous lisez un article de blog
- Celles qui affichent une pub sans rapport avec le contenu principal de la page
- Et sans doute bien d’autres encore.
Google considère que ces écrans interstitiels sont surtout gênants sur mobile, car ils empêchent la plupart du temps, l’utilisateur de voir le contenu de la page qu’il consulte (mon avis est qu’ils sont tout autant gênants sur desktop).
En regardant les recommandations de Google, on se rend bien compte que les écrans interstitiels ne sont pas forcément répréhensibles : seuls ceux qui bloquent l’utilisateur ou le forcent à regarder un contenu sans pouvoir facilement reprendre le cours de la navigation le sont.
Si vous avez besoin de conseils à ce sujet, demandez-nous ! Nous sommes là pour vous aider à régler vos problématiques d’UX 🙂
5/ Les Core Web Vitals
Nous entrons là dans le vif du sujet ! Ces fameux Core Web Vitals sont vraiment les critères qui affectent le plus l’expérience utilisateur et sont aussi sans doute les plus compliqués à améliorer.
Quels problèmes recouvrent les Core Web Vitals (CWV) ?
Les CWV sont des critères qui recouvrent uniquement l’expérience de chargement des pages d’un site web. Google considère que l’UX d’un site peut être grandement améliorée si, dans l’intervalle de temps, où l’on affiche une page, les éléments de celle-ci se téléchargent “harmonieusement” le plus vite possible et permettent à l’utilisateur “d’agir” le plus vite possible.
Google considère qu’une page se charge bien lorsque :
- L’utilisateur voit le plus vite possible l’élément principal de la page. C’est ce qu’ils appellent le LCP. (aucun rapport avec la chaîne parlementaire, je vous rassure (mon Dieu, que je suis drôle 😘))
- L’utilisateur peut effectuer le plus rapidement un clic sur un objet important de la page. C’est ce qu’ils appellent le FID.
- La page s’affiche le plus rapidement possible sans faire “sauter” ou “trembler” des éléments de page, rendant l’interface difficile à utiliser. C’est ce qu’ils appellent le CLS. Et c’est sans doute le critère le plus facile à mesurer des 3, puisqu’il est “humainement” visible, tandis que les 2 premiers sont beaucoup plus difficilement perceptibles.
◾️ Le Largest Contentful Paint (LCP)
Si vous avez lu La Civilisation du Poisson Rouge, vous devez savoir désormais que notre temps d’attention, à nous humains, s’est réduit en 2 décennies de 12s à moins de 9s.
Nous sommes devenus des êtres extrêmement impatients, incapables de se concentrer sur quelque chose. Et l’un des enjeux du e-business aujourd’hui, c’est d’arriver à capturer cette denrée rare qu’est l’attention. C’est ce qu’on appelle l’Économie de l’attention, que maîtrise si bien les Facebook, Twitter et autres TikTok (Eh oui, combien de temps passez-vous sur les RS par jour ? Posez-vous bien la question et vous vous rendrez compte à quel point leur réussite est brillante.)
Dans cet objectif là, celui de capturer l’attention des gens, les sites internet se doivent donc d’être le plus rapidement utilisables et donc doivent afficher le plus rapidement un contenu compréhensible par le cerveau. Voilà ce que Google appelle le LCP.
Mais concrètement, qu’est-ce que cela veut dire ?
Eh bien, comme l’explique un certain Philip Walton de chez Google, ce critère mesure le temps d’affichage au dessus de la ligne de flottaison de votre écran de smartphone ou d’ordinateur, du plus grand élément (Largest) visible (Paint) et compréhensible (Contentful) par l’utilisateur : autrement dit, dans 90% des cas, une image 🙂
Et pour être bien noté par Google, il faut que cette image s’affiche en moins de 2,5s….
Vous allez me dire : “c’est bien beaucoup”.
Pas tant que ça, quand on sait que l’impatience des utilisateurs s’accroit au delà de 3s d’attention. 3s étant considéré comme le temps moyen acceptable d’affichage complet d’une page.
Et puis, si vous ne me croyez pas, faites-vous même le test (en utilisant le simulateur d’affichage de page de Chrome, par exemple), et vous verrez que peu de sites respectent en réalité ce critère.
◾️ Le First Input Delay (FID)
Conséquence de notre incapacité croissante à rester concentré, nous aimons aussi cliquer ou “taper” le plus vite possible sur nos écrans. Et notre empressement, souvent, dépasse la capacité du navigateur à réagir rapidement. Et c’est ce que mesure le FID : le temps écoulé entre le moment où un utilisateur commence à interagir avec une page (Input) et le temps (Delay) où la page est effectivement capable de répondre à son impulsion (cliquer, taper, scroller, slider, etc) pour la première fois (First)
Comme nous l’explique encore ce bon vieux Philip, les gens de la tribu Google considèrent que ce temps ne doit pas dépasser 100ms !!!
◾️ Le Cumulative Layout Shift (CLS)
Bien.
Maintenant que nous avons vu les 2 critères les plus intangibles que prend en compte Google pour le ranking des sites, voyons le dernier de ces critères, le plus évident à comprendre et à “voir” selon moi : c’est le fameux Cumulative Layout Shift (totalement intraduisible en français, et pourtant, c’est ce que je vais essayer de faire devant vos yeux ébahis, messieurs dames).
Le Cumulative Layout Shift, c’est….
Mais attendez… vous allez comprendre tout de suite avec une petite vidéo :
Alors ?
Oui, le CLS mesure la stabilité visuelle d’une page. Il mesure l’intervalle de temps entre le moment où le navigateur commence à afficher les éléments d’une page et le moment où tout ces éléments sont affichés et ne bousculent plus la mise en forme de la page.
Le manque de stabilité visuelle se produit souvent sur les sites affichant beaucoup de publicités. Celles-ci étant appelées par des scripts tiers ne se chargeant pas tout de suite, elles mettent un certain temps à apparaître et changent la mise en page lorsqu’elle le font, souvent au grand agacement de l’utilisateur, puisque, lorsque cela se produit, des mouvements d’autres éléments de page se produisent et rendent difficile leur utilisation.
Cela nous arrive à tous, presque tout le temps, et éprouve particulièrement nos nerfs.
Google mesure le CLS en attribuant un score à chaque page d’un site. Ce score est calculé en faisant la moyenne des mouvement “impromptus” d’éléments d’une page avant que celle-ci soit entièrement chargée.
Un bon score est inférieur à 0,1. Et si vous voulez savoir à quoi cela correspond, je vous invite à lire l’explication de Philip, accompagné de Milica (Je pense qu’ils avaient besoin d’être deux cerveaux pour écrire cet article, parce que le calcul de ce critère atteint un niveau de complexité que je situerai entre l’explication de la Théorie de la Relativité Générale et celui de le Relativité Restreinte. Donc, bon courage !).
Bon ok, alors super, mais comment fait-on pour mesurer ces critères ?
Heureusement, dans la maison Google, on pense à tout. Et, non content d’imposer des critères difficiles à comprendre pour le commun des mortels, l’ex petite startup de Mountain View, nous offre, en même temps, les outils pour mesurer ces importants critères de l’expérience utilisateur (et aussi, importants critères pour le SEO).
Le Chrome User Experience Tool est un aggrégat de données récoltés par les utilisateurs de Google Chrome (avec leur consentement) et permettant d’avoir des statistiques sur différents sites.
Le Page Speed Insights, qui vous permet d’obtenir une mesure de chacun des Core Web Vitals page par page.
Ou enfin le Core Web Vitals Report de votre Search Console de Google. (Et, je pense, que si vous avez besoin d’un coup de main sur ces données, vous pouvez faire appel à nos joyeux confrères de Digitaleez pour qu’ils vous accompagnent sur la question).
Mise en oeuvre
Maintenant que nous savons tout ça, reste à agir ! Et ça ne sera pas une mince affaire.
Car, vous l’avez bien compris, tout ces critères d’évaluation renvoie à des éléments très techniques du code de vos pages webs. Améliorer l’UX de son site pour être mieux ranké par Google passe donc par les mains des intégrateurs (et non pas des UX designers) !!
Heureusement que nous aussi chez Wexperience, nous pensons à tout, car depuis que nous avons créé notre filiale WEX IT, il se trouve que nous avons tous les gens compétents pour nous occuper de l’optimisation du ranking de vos sites, sauce Google.
N’hésitez donc pas à me contacter ou à contacter Steve, notre Directeur commercial, pour en savoir plus sur la manière dont nous aidons nos clients à améliorer leur UX.
Une dernière petite chose …
Ne vous croyez pas tiré d’affaire en optimisant seulement le code de votre site 😉
La conception de l’UX par Google est très orientée “développeur”, ce qui est normal pour une société “IT”, mais elle ne recouvre qu’une toute petite part de ce qu’est en réalité l’expérience utilisateur.
Je ne saurais que trop vous rappeler que l’UX, c’est avant tout l’étude des comportements humains sur des outils numériques. Chose qu’il est bien évidemment impossible de mesurer par de la donnée.
Depuis 10 ans que nous conduisons des tests utilisateurs, nous savons à quel point il est important de comprendre ces comportements, car c’est cette compréhension qui permet de trouver les “insights” qui permettent d’améliorer in fine la conversion sur les sites webs.
Améliorer le FID ou le LCP ou le CLS vous aidera – c’est entendu – à améliorer votre SEO, mais aussi votre UX, mais partiellement, très partiellement, pour ce qui concerne le second.
Ce qui est en tout cas intéressant et nouveau, c’est de voir l’importance nouvelle que prend l’UX dans l’écosystème digital. De “lubie” pour spécialistes du Web, elle devient un véritable enjeu business, non seulement pour la conversion, mais aussi pour la visibilité !
Et ça, c’est bien la preuve (s’il en fallait encore) que l’UX doit devenir votre préoccupation principale si vous faites du business en ligne !
Excellente journée !