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Shopping IA de Noël par Google : nous ne sommes pas prêts

Une IA qui passe des coups de fil
Non, monsieur, c’est la boucherie Sanzot ici !
Si vous êtes Tintinophile, le gag récurrent de la boucherie Sanzot vous a sûrement marqué. On a tout eu notre moment Sanzot en appelant par erreur quelqu’un ou en étant appelé par erreur. Je me demande ce que deviendrait ce gag à l’heure de l’IA et comment réagirait le boucher de la boucherie Sanzot s’il recevait un coup de fil d’une IA. La réponse à cette question va arriver rapidement.
Depuis hier, aux États-Unis, les utilisateurs de services Google vont pouvoir utiliser une IA pour demander des renseignements sur un produits à des marchands locaux. Passez-lui un ordre, demandez-lui les infos dont vous avez besoin, et l’IA se chargera elle même d’aller les récupérer par téléphone et lorsque ce sera fait, vous enverra les résultats par email ou SMS.
Ce service fait partie d’une nouvelle salve de nouveautés annoncées par Google, censé nous débarrasser des tâches fastidieuses du shopping.
Intégration du shopping conversationnel à son mode de recherche IA et à Gemini
Autre nouveauté : l’intégration de Google Shopping dans les résultats de recherche du mode IA de Google. Pas encore totalement disponible en France, le mode de recherche IA de Google fait se rapprocher Google de ChatGPT en intégrant des réponses IA dans ses résultats de recherche.
L’intégration de Google Shopping va pouvoir orienter les conversations vers l’achat de produits, et il va devenir possible désormais d’avoir des échanges et des dialogues avec l’IA pour trouver des produits, les filtrer et les comparer.
Tiens, ça nous rappelle furieusement la nouveauté que nous vous avions présenté hier, Hero Assistant, la solution pour rendre plus fluides et moins pénibles. les dialogues avec l’IA.
Un agent IA qui fait les courses à votre place
Plus discret que OpenAI ou Perplexity, Google n’en fait pas moins son chemin avec les agents IA. A son tour de mettre en service un agent IA qui fait des achats à la place de l’utilisateur. Vous savez, les agents IA, ce sont ces programmes qui s’occupent de tout pour vous. Vous leur expliquez exactement ce dont vous avez besoin et ils se chargent automatiquement pour vous d’aller créer un panier et payer pour que vous n’ayiez plus rien à faire. Le sujet est grave et beaucoup annoncent rien que moins la disparition des sites Internet avec leur avènement. En effet, quelles raisons auront les internautes d’aller visiter des sites ? C’est un sujet tellement sérieux qu’Amazon veut poursuivre en justice Perplexity dont les agents IA vient un marcher beaucoup trop souvent dans les allées du plus grand supermarché numérique du monde. Le danger ? Une remise en compte complète du business model d’Amazon, basé sur la publicité et la recommandation, alors qu’il espérère générer plus de 10 milliards de CA supplémentaire avec son propre agent IA, joliment appelé Rufus.
Conclusion : le ecommerce change sans doute plus vite que nous le pensons
La révolution IA touche bien tous les domaines de l’expérience client : du site web au magasin. Rien ne prouve que les commerçants accueilleront avec beaucoup de plaisir des robots les appeler à la place de véritables êtres humains, mais les outils que met en place Google et d’autres prouvent que tous les canaux vont être affectés.
En ecommerce, nous en avons déjà suffisamment parlé sur ce blog, le changement pourrait être rude. Une partie du trafic des sites est en train de disparaître au profit des plateformes d’IA comme chatGPT… une autre risque d’être phagocytée par les agents IA, sans que nous arrivions, pour l’instant, à percevoir ce que sera l’expérience client à venir dans les années qui viennent… que dis-je, les années ? Les mois qui viennent !
Et c’est bien là le problème… si la plupart des nouveautés dont nous parlons affectent pour le moment le ecommerce US… elles risquent ensuite d’arriver d’un seul coup en Europe et de bousculer totalement le marché sans que nous ne soyons prêts.
Encore un chambardement dont nous nous serions bien passés.
